Interview du Président Periko Arrieta

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Notre président Periko Arrieta a accordé ce samedi 21 septembre, une interview à « Le Mag-Sport » où il évoque la saison passée, la réorganisation du club, et la feuille de route pour cette saison. Retrouvez l’interview complète en cliquant ci-dessous :

#Rugby – Nationale 2 / Saint Jean De Luz : Periko Arrieta fixe le cap des corsaires.

Entretien avec: Patxi Urrutia, arbitre fédéral (et plus)

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Dans un premier temps, peux-tu te présenter ?
Patxi Urrutia, 25 ans, enseignant de maths au collège/lycée Largenté de Bayonne et Arretxea de St Pée.

Qu’est ce qui t’as donné l’envie de devenir arbitre et quand as-tu débuté ?
Joueur au Ciboure Rugby Club puis à l’entente de la Nivelle jusqu’en juniors, j’ai débuté l’arbitrage à 14 ans en minimes lors de tournois. Cela m’a de suite plus et j’ai vite compris que j’étais et que je serais probablement meilleur arbitre que joueur !
J’ai pris ma licence d’arbitre au SJLO et j’ai commencé à suivre les réunions de formations. Pendant donc 2 saisons, je combinais arbitre et jeu avec les copains. Bien accompagné par les « anciens » de l’arbitrage (que je remercie), j’ai rapidement progressé et évolué pour être aujourd’hui classé en Fédérale 2. Ce niveau me permet d’être arbitre de champ en Fédérale 2 et au centre sur des matchs de jeunes Crabos/Alamercery/Espoirs mais aussi à la touche en Fédérale1 et Nationale, ou encore n° 4 ou 5 dans le secteur Pro (Top 14 et Pro D2).

Aujourd’hui, tu es classé et tu arbitres en Fédérale 2:
Quel est ton emploi du temps (hebdomadaire), par rapport à l’arbitrage ?
Être classé demande du travail et de l’investissement pour l’arbitrage. Je m’occupe avec Alexis Delvart de la formation des arbitres sur le secteur de Ciboure mais aussi des arbitres souhaitant passer l’examen fédéral. Il est important pour moi de retransmettre ce que l’on m’a appris, et d’accompagner les plus jeunes arbitres dans leurs débuts.
À côté de ça je me prépare physiquement et travaille les vidéos de mes matchs en analysant avec mon coach et en rédigeant des rapports sur ma performance. Globalement, une semaine type se résume à : une formation à Ciboure le lundi (ou Orthez le jeudi), l’analyse du match et le travail avec le coach Seb Minery. On peut rajouter ponctuellement une réunion pour l’organisation du secteur 64, et deux entraînements courses dans la semaine. Puis vient le (mais souvent les) match(s) du week-end (doublon ou accompagnement de «jeunes arbitres ».
Les longs déplacements, seul en voiture ….. permettent de découvrir la profondeur de certaines régions !

Tu officies également dans le secteur pro, en qualité d’arbitre assistant (n°4 ou 5) :
Que ressens-tu dans ces moments-là, et quel est le rapport “humain” avec les arbitres du secteur professionnel ?
Oui j’ai la chance de pouvoir être n°4 ou 5 sur des matchs de prod2 ou top14 ce qui correspond notamment à la gestion des bancs et remplacements.
C’est une tâche intéressante mais parfois ingrate. C’est plaisant de participer et côtoyer les plus grands acteurs de notre sport, ça demande aussi beaucoup de concentration. Nous avons la chance d’être aidé et proches des arbitres du secteur professionnel de notre département ! Ils sont toujours disponibles et prêts à nous aider.

As-tu une anecdote à nous raconter ?
Une seule non… et ceux qui me connaissent savent que je parle beaucoup et peux en raconter pleins…
La dernière en date : c’est à l’occasion d’une rencontre à Jean Dauger en tant que n° 5, pour un Aviron Bayonnais/Montpellier. Gestion des bancs intéressante avec un banc visiteur agité… L’un des juges de touche se claque… le collègue n°4 va le remplacer et de ce fait, je me retrouve seul, entre messieurs Patat, Colazo, et autres, pour les gérer…… ! ! !
Cerise sur le gâteau, Mathieu Raynal, l’arbitre de la rencontre qui casse son sifflet … Bref du boulot !!! d’autres vous diront : une journée tranquille…!!!

Quel est, à ce jour, ton meilleur souvenir dans l‘arbitrage ?
Pleins de souvenirs mais peut être l’un des plus sympa, la touche en finale de championnat de France de Fédérale 1 Langon/Valence d’Agen la saison dernière. Mon pote Evan Urruzmendi m’a choisi pour sa finale. Donc fier de pouvoir lui faire la touche. En plus il n’avait pour une fois pas oublié d’amener ses drapeaux de touche !!
Un bon match et surtout une bonne troisième mi-temps !!!

Merci Patxi pour cette interview très intéressante ! Un grand merci également à notre référent arbitre : Henri Claudio qui nous a permis de réaliser ces entretiens.

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Entretien avec: Julien Urricariet, arbitre fédéral

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Dans un premier temps, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Julien URRICARIET. J’ai 25 ans. Pendant 5 ans j’étais licencié au Biarritz Olympique avant de me diriger vers le SJLO où j’y suis depuis 1 an. Je n’ai jamais joué au rugby mais j’ai fait le choix de devenir arbitre car c’est une passion.

Qu’est ce qui t’as donné l’envie de devenir arbitre et quand as-tu débuté ?
J’ai la particularité de n’avoir jamais joué au rugby mais ma passion pour manager les joueurs sur un terrain et celle du rugby m’a naturellement amené à l’arbitrage. Pour rien au monde je ne changerai d’idée. Je m’y sens très bien !

Aujourd’hui, étant classé, tu découvres le niveau Fédéral et arbitre en Fédérale 3:
Que penses-tu, et quelle est la différence entre le niveau régional et fédéral en tant qu’arbitre ?
Je dirai sur la connaissance de la règle. Le jeu est plus structuré et les lancements de jeu sont mieux rodés.

Après ta première saison au sein du club en tant qu’arbitre, quid de ta relation avec les collègues arbitres du club ?
La famille d’arbitres que nous formons fait que nous nous sommes tous déjà rencontrés sur ou autour d’un terrain. Téo et Arnaud ont été les premiers à me pousser à rejoindre le SJLO et il est vrai que j’avais une envie de changement. Et je ne le regrette pas !

As-tu une anecdote à nous raconter ?
Dès petit, à la cour de récréation, je savais que systématiquement un match allait avoir lieu sous le préau. Sans aucune hésitation, j’ai pris mon sifflet et j’arbitrais des matchs avec un énorme plaisir. Cela montre que ma passion pour l’arbitrage était déjà ancrée à l’école.

Quel est, à ce jour, ton meilleur souvenir dans l‘arbitrage ?
J’ai beaucoup de très bons souvenirs. Si je dois en sélectionner un, je retiendrai ma finale de National U16 en tant qu’arbitre de champ entre Oloron et Mauléon qui se conclut sur des tirs au but. C’était un souvenir inoubliable. J’espère d’ailleurs que ce ne sera pas ma seule finale !

Merci Julien pour cette courte mais efficace interview ! Découvrez prochainement le dernier entretien de nos arbitres avec Patxi Urrutia, arbitre en Fédérale 2.

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Entretien avec: Pierre Jouillat, arbitre en cours de formation

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Dans un premier temps, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Pierre Jouillat, j’ai 14 ans, je suis en classe de 3ème au collège Arretxea à St pée sur Nivelle. Je suis licencié au SJLO et je joue à l’Entente de la Nivelle au poste de talonneur.

Qu’est ce qui t’as donné l’envie de devenir arbitre et quand as-tu débuté ?
L’année dernière, je me suis cassé le pouce donc pour continuer une activité mes entraîneurs m’ont proposé d’arbitrer les entraînements,
cela m’a plu, j’ai donc arbitré quelques plateaux, et lors d’un tournoi des sélections des M15 féminines à St pée un représentant du CD64 m’a
proposé de rentrer dans l’arbitrage. J’ai donc commencé la formation en tant qu’ACF cette année.

Aujourd’hui, tu as 14 ans, et tu es classé en tant qu’A.C.F (Arbitre en Cours de Formation). Les A.C.F sont tenus d’arbitrer 4 rencontres pour répondre aux obligations de la Charte de l’Arbitrage. Cette saison, tu as donc dirigé 5 rencontres :
Quelle est, ou quelles sont, la ou les principale(s) difficulté(s) à laquelle, ou auxquelles, tu as été confrontée(s) à l’occasion de ces rencontres ?
Les principales difficultés que j’ai rencontré au cours des rencontres sont :
– les hors jeu sur les coups de pieds
– je ne parle pas assez fort.

L’accompagnement par un collègue, outre le fait qu’il soit obligatoire au regard de la législation, t’a-t’il été utile?
Oui cela m’a été utile car cela permet d’avoir un autre point de vue, en plus celui d’un arbitre expérimenté, et qu’il te dise où tu as été mauvais
pour ne pas refaire les mêmes erreurs et progresser.

Lorsque tu as émis le voeu d’arbitrer, il t’a été conseillé de continuer à jouer.
Penses-tu que ces deux fonctions soient compatibles ?
Oui car cela te permet d’avoir une meilleure lecture de jeu et donc d’être mieux placé et de t’éviter des courses inutiles.

Bien, qu’à ce jour, tu n’es dirigé que 5 rencontres, as-tu une anecdote à nous raconter ?
Lors de ma première rencontre, qui opposait Anglet à Hasparren, j’ai perdu mon crampon sur un appui. J’ai donc arbitré une partie du
match en chaussette, à la fin de l’action un joueur est venu me l’apporter !

Quel est, à ce jour, ton meilleur souvenir dans l‘arbitrage ?
– C’est le match qui opposait Anglet 1 à Morlaàs en régionale 1 car c’est le match où il y a eu le plus de combat. C’est sur celui-là que j’ai passé
mon baptême du feu (première bagarre générale et premiers rouges…) !

Merci à Pierre pour cet entretien, qui ne manquera pas de nous tenir au courant concernant la suite de sa formation. 
Prochainement, découvrez les interviews d’ Urricariet Julien et Urrutia Patxi, arbitres fédéraux.

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Entretien avec : Téo Chéa, arbitre Fédéral

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Dans un premier temps, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Téo CHEA, j’ai 24 ans et je suis originaire des Hautes-Pyrénées dans un village à côté de Tarbes.
D’une part, rugbystiquement, j’ai commencé ce sport tardivement. En effet, j’étais assez longiligne et très fin, de ce fait j’ai longtemps réalisé du basket-ball. Après plusieurs titres départementaux, je ne me retrouvais plus dans ce sport et l’ensemble de mes copains faisaient du rugby. Je me suis donc lancé en cadet au sein du Marquisat (Louey Marquisat). Étant donné que j’ai joué à VII, XII et à XV, et avec un effectif limité, nous devions développer notre polyvalence. Je jouais à plusieurs postes : 6 – 7 – 9 – 10 – 11 – 12 – 13 –14 – 15.

D’autre part, professionnellement, je réalise un doctorat d’expertise-comptable, commissariat aux comptes. Ayant fait toute ma vie à Tarbes, je suis allé faire mon Master au sein de l’Institut d’Administration des Entreprises de Pau. C’est à la suite de mon changement de région que j’ai changé de club.
En effet, ne connaissant personne j’avais demandé le contact du Directeur de l’Arbitrage de la Nouvelle-Aquitaine qui m’avais transmis le numéro d’Henri CLAUDIO. Nous nous sommes immédiatement entendus et en 10min, j’avais signé ma licence à Saint- Jean-de-Luz. Je tiens à le remercier car c’est un club où l’on se sent concerné et où il fait bon vivre.

Qu’est ce qui t’as donné l’envie de devenir arbitre et quand as-tu débuté ?
Comme beaucoup, j’ai commencé l’arbitrage à la suite d’une énième blessure. Lors de mon année de deuxième année de junior, sur un crochet, je me suis fait les ligaments croisés du genou droit avec une intervention chirurgicale au Médipole de Toulouse. Un an plus tard et espérant profiter de mon année de troisième année de junior, je reprends une licence de rugby. Trois matchs après mon retour, je me suis fait les ligaments croisés du genou gauche, cette fois-ci sans intervention chirurgicale.

Néanmoins, je voulais rester dans le monde du rugby. J’ai commencé par faire des photographies et puis l’envie d’être arbitre est arrivée. Je me suis donc renseigné auprès de René BORDENEUVE, ancien responsable de l’arbitrage en Armagnac Bigorre et immédiatement le virus m’a pris.
Depuis mes 18 ans, je n’ai plus arrêté, hormis la période COVID mais que je sache, le monde aussi était à l’arrêt 😉

Aujourd’hui, tu es classé et arbitre en Fédérale 3 :
Quels sont les déplacements les plus lointains que tu as effectués ? Comment prépares tu et appréhendes tu ces longs déplacements ?
Il est vrai que depuis 2 ans, je suis classé en Fédérale 3. Par rapport au niveau régional, où l’on reste essentiellement dans le 64, au niveau fédéral, avec la neutralité arbitrale, il nous est impossible d’arbitrer dans le département. Nous nous déplaçons donc dans les Landes, le Lot et Garonne, la Gironde … Durant ces deux années, le déplacement le plus lointain était au Bassin d’Arcachon pour un match d’espoirs nationaux.

Au niveau Fédéral, nous recevons nos désignations suffisamment tôt (environ 1 mois à l’avance), ce qui me permet de m’organiser. Étant donné que pratiquement l’ensemble de mes déplacements se fait seul, j’en profite pour passer ces moments qui m’appartiennent, en écoutant mes chanteurs préférés : Huntza, En Tol Sarmiento et Bulego !

Quel est, pour l’heure, ton meilleur souvenir dans l’arbitrage ?
Je ne pourrais en citer un seul car l’arbitrage regorge de moments exceptionnels que je pourrai évoquer : Mon premier match, mon premier match séniors, mes premières phases finales, mon arrivée en Fédérale 3 … Je pense que mon meilleur souvenir interviendra le week-end du 20 – 21 avril 2024. J’ai la chance, pour ma première fois, d’être désigné en tant que 5 ème arbitre sur le match de Top14, Pau-Montpellier. Être au cœur du match face à 14 000 personnes, à l’aube de l’épilogue du championnat va être fabuleux.

As-tu une anecdote à nous raconter ?
Lors de ma deuxième année d’arbitrage, j’alternais avec deux sacs de rangement de crampons.
Je me dirigeais sur un match de cadet à 2H de chez moi. À l’arrivée au stade, je m’aperçois que je me suis trompé de sacs : Pas de crampons … Impossible de retourner à la maison pour les récupérer ! J’ai donc dû demander au club local une paire de crampons de ma pointure (41). La plus proche était du 43, autant vous dire que les 70 minutes (2 x 35 minutes en jeune) ont été extrêmement longues …

Depuis, je peux vous assurer que je vérifie à deux fois que toutes mes affaires sont dans mon sac.

De manière générale, que penses tu de la relation arbitres dirigeants à ce niveau ?
En Fédérale 3, la relation arbitres-dirigeants se passent globalement bien. Généralement, durant l’avant-match et durant le match, on sent la tension pour chacune des équipes qui veut le meilleur résultat pour vivre le magnifique moment des phases finales. Après le match, nous envisageons eux et moi-même le match suivant.
Néanmoins, certains clubs voient l’arbitre comme une personne d’hostile et non servant le jeu comme officiel de match. La peur de la descente en Régionale est une des raisons. À plusieurs reprises, j’ai dû quitter le stade sans aller à la réception d’après-match car la discussion était inutile et qu’il n’y avait seulement des reproches sur diverses situations du match qui était terminé.

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Merci Téo pour cette interview très intéressante. Prochainement découvrez l’interview de Pierre Jouillat, arbitre en cours de formation. 

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Entretien avec : Arnaud Arruti, arbitre régional

Arnaud Arruti arbitre Saint Jean de Luz Olympique Rugby

Dans un premier temps, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Arnaud ARRUTI, j’ai 18 ans et je suis actuellement étudiant en 1ère année de licence d’histoire à l’UPPA de Pau.
J’ai commencé le rugby au SJLO à l’âge de 6 ans, j’ai fait toutes les catégories (de mini-poussins à juniors) au poste de demi de mêlée.
J’ai commencé l’arbitrage à 13 ans et demi. J’ai arrêté de jouer lors de ma 2ème année de juniors pour me consacrer pleinement à l’arbitrage. Même si le jeu me manque, je ne regrette pas ce choix !

Qu’est ce qui t’as donné l’envie de devenir arbitre et quand as-tu débuté ?
J’ai commencé à prendre goût à l’arbitrage lorsque j’étais en minimes. J’étais toujours le 1er volontaire lorsqu’il fallait arbitrer lors des triangulaires. J’ai débuté officiellement en janvier 2020, après avoir longuement insisté pour obtenir ma licence car je n’avais pas encore 14 ans… J’ai eu le temps de faire mes 4 matchs avant de rester au frigo durant la période du COVID.

Pour ton premier match en séniors, tu as été confronté à un derby Béarnais en Régionale 3. Comment s’est passé cet événement ?
J’ai à peine eu le temps de fêter mes 18 ans un jeudi soir que j’étais déjà désigné le dimanche pour mon tout 1er match séniors : le dernier contre l’avant dernier de Régionale 3. A vrai dire, j’appréhendais beaucoup ce 1er match dans la « cour des grands ».
Après s’être perdu dans la pampa béarnaise une dizaine de fois, mes parents et moi avons enfin trouvé le terrain, ou plutôt un champ avec des lignes et des poteaux de travers… Mon coach Patxi Urrutia était également présent et j’étais accompagné de Teo Chea sur le bord avec un superviseur en tribunes. Je pense que ce jour-là, j’avais plus de supporters en tribunes que les 2 équipes présentes…
Ce match, je ne l’oublierai jamais. Dès l’échauffement, je savais déjà ce qui m’attendait, la plupart des joueurs étaient sortis la veille… Si je n’ai pas eu 2 passes dans la partie, c’était un match assez mouvementé : déblayages « musclés », bagarres, manchettes, galettes, marrons, coups de genoux et j’en passe…
Malgré les péripéties, j’ai pris beaucoup de plaisir. Après avoir sorti 2-3 cartons, j’étais heureux d’en finir.
Cela restera un excellent souvenir pour moi !

Aujourd’hui, tu es classé et tu arbitres en régional. La majorité te permettra de te présenter à l’examen de Fédéral, et d’envisager de rejoindre tes collègues au meilleur niveau :
Comment penses-tu t’y prendre ? Par le biais du concours du jeune arbitre ?
Effectivement, cette année, je suis candidat au concours du jeune arbitre 2024, un concours national pour les jeunes de 18 à 23 ans pour pouvoir obtenir le grade d’arbitre fédéral. Cet examen, c’est la clé et le passage obligatoire pour pouvoir monter. Les 12 meilleurs auront la chance de participer à une finale lors du week-end de la finale du Top 14 à Marseille.
Je suis actuellement en pleines révisions, à la fois pour l’arbitrage mais aussi les partiels à la fac. Je vais donc faire de mon mieux et j’espère qu’au moment où cette interview va sortir, j’aurais eu cet examen !
Après avoir passé cet examen écrit, il restera un oral pour validé pleinement le grade « fédéral », et ensuite, les preuves se feront uniquement sur le terrain. J’espère pouvoir rejoindre les collègues au plus vite.

De part ton expérience, que conseillerais tu à un mineur qui veut arbitrer : “vas-y fonce!” ou plutôt, “attends ta majorité” ?
Je lui dirais « Fonce en attendant ta majorité !! ». Dans l’arbitrage, on ne peut officier sur des compétitions adultes qu’une fois que l’on à 18 ans. Cette saison est ma 5ème en tant qu’arbitre et aussi ma 1ère dans les divisions seniors. Mais arbitrer pendant 4 saisons dans les compétitions de jeunes m’a permis d’engendrer beaucoup d’expérience.
Grâce à tous ces matchs ainsi qu’à l’aide de toutes les personnes qui me suivent (et je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils font pour moi), j’ai pu beaucoup progresser. Même si parfois, c’était un peu frustrant de ne pas pouvoir arbitrer autant que je le voulais, cela valait le coup d’attendre car les choses s’accélèrent une fois la majorité atteinte !

As-tu une anecdote à nous raconter ?
C’était cette saison, à l’issue de mon fameux 1er match séniors. La réception se déroulait dans la fameuse « grange » de St Médard, connue de beaucoup d’arbitres. Avec Téo et le superviseur, nous nous sommes installés autour d’une belle tablée.
Après avoir mangé un morceau de pâté et bu une bière, on commence à se lever pour dire aurevoir et partir du stade. Et là, le président se lève, m’attrape le bras et me dit « attendez monsieur l’arbitre, ne bougez pas, je reviens ». Je me suis donc rassis en attendant de voir ce qu’il voulait. Il est ensuite revenu 30 secondes plus tard avec quelques bouteilles à la main et nous a fait comprendre qu’il ne nous laisserait pas partir tant que l’on n’aurait pas bu un whisky avec lui. On a donc partagé un verre avec lui et ce fut un moment très convivial dans cette belle grange !

Quel est, à ce jour, ton meilleur souvenir dans l‘arbitrage ?
A ce jour, mon meilleur souvenir reste ma première demi-finale cadets l’année dernière. C’était un derby landais : St-Paul-les-Dax contre Peyrehorade à St Jean de Marsacq. Accompagné de mes 2 juges de touches, qui sont aussi 2 copains, nous avions passé une superbe après-midi : temps magnifique, stade rempli, bandas, fumigènes. L’ambiance dans ce petit stade m’avait beaucoup marqué, c’est assez impressionnant de voir autant de monde autour du terrain lors de l’entrée. On avait eu un super match et ce sont pour ces moments-là que l’on arbitre. Ces matchs de phase finale sont la récompense de tout le travail fait durant la saison (réunions, analyses de match, examens) et j’espère en avoir plein d’autres !

Un grand merci à Arnaud Arruti pour cette interview. À ce jour, Arnaud est encore dans l’attente des résultats du concours du jeune arbitre 2024, qu’il ne manquera pas de nous communiquer.

Découvrez prochainement les interviews de : Téo Chéa, Pierre Jouillat, Julien Urricariet et Patxi Urrutia, également arbitres au sein du club.

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Entretien avec : Patrice Irazoqui, analyste vidéo

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Peux-tu te présenter ?

Je suis Patrice IRAZOQUI, j’ai 26 ans. Je suis aujourd’hui Technicien Qualité au sein de BBRAUN MEDICAL à Saint-Jean De Luz.
J’ai joué de 9 à 18 ans au sein du SJLO et de l’Entente de la Nivelle. J’ai dû malheureusement arrêter par suite d’études entre Bordeaux, Toulouse et Pau.
Sur mon temps libre, je suis Sapeur-pompier Volontaire au sein de la Caserne de Saint-Jean-De-Luz.

Comment est arrivée l’envie de devenir analyste vidéo ?

Il y a 2 ans, lors de la montée du SJLO en Nationale 2, il y avait un besoin pour les joueurs et le staff d’un analyste vidéo pour aider le groupe à répondre au mieux aux attentes de la nouvelle division. Il y avait aussi eu le départ de Manu URDAMPILLETA (aujourd’hui analyste vidéo en équipe de France) qui avait ce rôle dans le club. Ce dernier d’ailleurs, m’accompagne toujours régulièrement pour mon avancement.
Lorsque la proposition m’a été faite je n’ai pas eu beaucoup à réfléchir et à répondre positivement. Je me suis dit que c’était une super opportunité pour moi de remettre le pied dans le sportif, et d’aider à ma manière le SJLO dans cette nouvelle aventure qui débutait. Serge MILHAS qui a connu le milieu professionnel et donc l’analyse vidéo m’a donné 2-3 contacts et conseils pour que je puisse me lancer en
autonomie.

Quel est ton rôle les jours de matchs ? Décris nous une journée type.

Jusqu’à moins d’une heure du coup d’envoi, il n’y a pas trop de travail à faire, j’accompagne les joueurs au décrassage et au repas, mais rien de plus.
Le travail commence pour nous lorsque les joueurs commencent à se préparer dans les vestiaires.
Les jours de match je suis accompagné de Frédéric ARECHAVALETA (dit Paixol) qui me filme les matchs. Je récupère les images sur 2 ordinateurs. Le premier me permet de diffuser les images en live sur le Facebook du club. Le second est mon outil de travail, il me permet de faire des statistiques du match en live et de revoir les actions, les ralentis,… Dans les éléments qui peuvent par exemple être suivis il y a la réussite sur certaines phases de jeu comme la touche ou la mêlée, les quantités de fautes,… Ce rapport s’adapte en fonction du match, des demandes des coachs et des objectifs que l’équipe se fixe.
Je descends à la mi-temps dans les vestiaires pour écouter les consignes des coachs. Je peux communiquer une information sur mon rapport de la 1ère mi-temps si un coach à besoin de se rassurer sur une donnée. Les éléments que transmettent les coachs peuvent aussi m’aider à adapter mon rapport.

Et avant/après match ?

En avant match, mon travail est de mettre en place l’ensemble du matériel et des fichiers qui me permettront à suivre le match. Ensuite je
reste à disposition des joueurs et des entraîneurs pour tout besoin qui arriverait dans les dernières minutes avant le coup d’envoi.
Pour l’après-match, je dois fournir les images à l’ensemble des acteurs (joueurs, entraineurs, arbitres, presse).
Enfin, j’ai le travail d’analyse plus détaillée du match qui se fait grâce au logiciel. Il se fait le dimanche soir à la maison pour les matchs à domicile et dans le bus pour les matchs à l’extérieur.

Quelle plateforme utilises-tu pour analyser les matchs ? Quelles sont les différentes étapes ?

L’analyse de match se fait aujourd’hui grâce au logiciel TECHXV pour le SJLO. L’analyse se construit en 2 parties. Une partie analyse collective avec les touches, mêlées, mauls, rucks, la possession, l’occupation,…
La seconde partie est une analyse individuelle. Chaque joueur est suivi sur les passes, les plaquages, le jeu au pied, les contacts,…
Cette plateforme est également bien implantée en Nationale 2, ce qui nous permet de nous échanger les images entre clubs.

Comment les entraîneurs/joueurs du club tirent-ils parti de ces analyses ?

Le staff et les joueurs ont 2 sources pour aller récupérer les informations que je leur transmets.
La première est le rapport de match que je transmets au plus tard le lendemain matin du match. Il comporte 4 pages de données collectives et individuelles.
La seconde source d’information à disposition est Perfbook, un site internet qui me permet de mettre à disposition toutes les images, séquences et
rapports. La semaine du match n’importe qui peut aller voir facilement par exemple toutes les touches du match, les passes manquées, les jeux au pied… Ils peuvent faire de même pour regarder le détail des matchs de nos futurs adversaires. C’est un champ de recherche un peu comme sur Google
en fonction du besoin que l’on a, il suffit de taper un mot clé pour le retrouver facilement.

Combien d’heures consacres-tu par semaine pour l’analyse et la diffusion vidéo ?

Le soir du match, j’ai environ 3 à 4 heures de travail pour détailler chaque action et faire que les joueurs et le staff puissent avoir les éléments au réveil le lundi matin.
Dans la semaine je passe environ 1 heure par soir pour : préparer la salle pour les séances vidéo, analyser les 2 dernières rencontres du futur adversaire et mettre les éléments à disposition au plus tard pour le jeudi 17h. Je peux également avoir des demandes supplémentaires comme une analyse précise des touches de notre futur adversaire par exemple.

As-tu des ambitions professionnelles dans ce domaine ?

En faire mon métier, cela reste une idée que je garde en tête oui ! Travailler pour quelque chose que l’on aime, je pense que cela ne se refuserait pas. Mais je sais que le chemin peut être long et qu’il faut faire ses preuves.
Aujourd’hui j’ai eu la chance de me former grâce au SJLO (un club qui est suivi de prêt même au plus haut niveau du rugby). Le club me laisse carte blanche, et les coachs ont toujours été à l’écoute, et je les en remercie ! J’ai aussi des contacts avec des analystes vidéo de TOP14 qui m’aident pour que je puisse m’enrichir. J’ai eu la chance de participer à une journée d’entraînement avec l’UBB ainsi qu’un jour de match dans les vestiaires et en tribune avec le staff au Stade Chaban Delmas. J’ai récupéré quelques idées que j’ai mis en place au SJLO.
Tout cela me conforte dans mon idée que l’analyse vidéo me plaît et que je souhaite continuer à progresser.

Selon toi, quelles sont les qualités requises pour effectuer ces missions ?

Une des qualités premières est qu’il faut être curieux. L’analyse vidéo est en constante évolution grâce aux nouvelles technologies. Il y a beaucoup de
bonnes choses qui sont proposés ailleurs et dans tous les sports. Tout peut être analysé, étudié, calculé, pour améliorer les performances. Mais certains éléments restent confidentiels dans certains clubs car on peut vite rentrer dans les stratégies des équipes, et cela reste confidentiel.

Merci Patrice pour cette interview et le travail réalisé pour le SJLO. Par la même occasion, nous tenons à remercier également Frédéric Arechavaleta (Paixol) pour la diffusion en direct des matchs à l’extérieur de la Nationale 2. Rendez-vous la saison prochaine !